NATZWEILER, AU LIEU-DIT "LE STRUTHOF"
SEUL CAMP DE CONCENTRATION SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS
Créé le 1er mai 1941, le camp de concentration nazi de Natzweiler est le seul camp de concentration sur le territoire français pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est situé en Alsace annexée.70 camps annexes lui sont rattachés des deux côtés du Rhin.
52 000 personnes sont déportées dans le camp de concentration de Natzweiler, dont près de 35 000 affectés directement dans les camps annexes. Il y a près de 22 000 morts, 3000 dans le camp central, les autres dans les camps annexes. Les détenus travaillent au service de la SS ou pour l’industrie de guerre nazie. Des expériences « médicales » sont menées par des professeurs nazis de l’Université du Reich de Strasbourg. Elles donneront corps à la notion de crime contre l'humanité après la Seconde Guerre mondiale.
Dès août 1943, une chambre à gaz est installée pour expérimentations principalement pour constituer une collection de squelettes et pour tester un traitement contre les effets d'un gaz de combat (phosgène) sur les détenus.
En plus des exécutions sommaires, à partir de 1942, des décisions de justice ordonnent l’exécution de détenus. Certains ne sont même pas immatriculés. Ils sont menés au camp de Natzweiler pour y être fusillés, pendus ou abattus à l’intérieur du camp. Il y en aurait eu plus de 400.
Devant l’avancée des alliés, les SS refusent de libérer les déportés. Les 2 et 4 septembre 1944, ils font monter 5 518 prisonniers dans des trains à destination de Dachau. Le 20, 401 suivent le même chemin. Le 22 novembre 1944, les derniers détenus quittent le KZ Natzweiler avec leurs gardiens SS.
Plusieurs procès jugeront les responsables du camp de concentration de Natzweiler notamment à Wuppertal (1946), Rastatt (1946-1954) et Metz (1952-1954). L'un des chefs du camp, Joseph Kramer, muté à Auschwitz puis au camp de concentration de Bergen Belsen avant la fin de la guerre, est pendu le 13 septembre 1945 dans une prison allemande.
En complément les Résistances FR3
Pour approfondir le sujet, vous pouvez consulter les ouvrages suivants :
Ouvrages:
ADAMO, Hans, Natweiler-Struthof : Regards au-delà de l’oubli – Blicke gegen das Vergessen, Klartexte Verlag, Essen, 2002 – cote AD68 6545 - cote AD67 8 7058
Bientôt la liberté snous reviendra : la double fin du camp de Natzweiler, Ministère de la Défense/SGA/DMPA, 2014 - cote AD67 8 6806
Camp de concentration Natzweiler-Struthof, Comité national pour l’érection et la conservation d’un mémorial de la déportation au Struthof, sn, sd, 1976 – cote AD68 8400
Commémoration des 70 ans de l'assassinat des résistants d'Alliance et du G.M.A.-Vosges : Site du Struthof et communes de Schirmeck/La Broque,
31 août 2014, Le Souvenir français, 2014 – cote AD68 DELTA 433/30
COURAUX, Raymond, Struthof-Natzweiler, un camp de la mort en France, Editions Hirlé, Strasbourg, 2004 – cote AD68 6961
DRECHSLER, Valérie, Struthof : le site de l’ancien camp de Natzweiler, Direction des Anciens Combattants et Victimes de Guerre d’Alsace/Centre Européen du Résistant Déporté, Natzwiller, 2005 – cote AD68 Delta 433/31
ERHARD, Emile, Le Struthof tel que je l’ai vu, Mulhouse, 1945 – cote AD68 Delta 79/41
GAMMA DEMANGE Francis, Camp du Struthof, l’horreur nazie sur le sol français : dossier de presse [présentant expo photos et projet pédagogique, Hirlé/Gamma, Strasbourg, 2004 – cote AD68 Delta 391/17
HASSENFRATZ, Etienne, Le camp de Natzweiler-Struthof. Dans « La Cohorte », Revue de la Société d’entraide des membres de la Légion d’Honneur, n°2003/ février 2011, sn, Paris,p. 23-28 – cote AD68 Delta 420/9
HORNUNG, Albert, LE Struthof, camp de la mort, Editions de la "Nouvelle revue critique", Paris, 1945 - cote AD67 8 7119
LANG, Hans-Joachim, Des noms derrière des numéros : l'identification des 86 victimes d'une crime nazi, Presses Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 2018 - cote AD67 8 6943
Le camp de concentration du Struthof Konzentrationslager Natzweiler : témoignages, Essor, Schirmeck, 1998 – cote AD68 GF 467 - cote AD67 4 958
MARGOUX, François, Un aspect des crimes contre l’humanité : « l’extermination nazie au Struthof » dans « Saisons d’Alsace » n° 63/1977-
cote AD68 P 175/6
MARLOT, Eugène, L’enfer d’Alsace. Un guide témoignage sur le Struthof Natzweiler, par un rescapé : le Matricule 6149, Impr. Jean Devevey, Beaune, 1985 – cote AD68 Delta 402/20
MARTIN, Francis, Lettres du Struthof, Jérôme Do Bentzinger, Colmar, 2003 – cote AD68 6709
Natwiller-Struthof : camp de concentration, Comité national pour l'érection et la conservation d'un mémorial de la déportation au Struthof Impr. A. Humlot, Nancy, 1968 - cote AD67 8 7141
OTTOSEN, Kristian, Nuit et brouillard : histoire des prisonniers du camp de Natzweiler-Struthof : essai, Le Cri, Bruxelles, 2002 - cote AD67 8 5898
SPITZ, Aimé, Struthof, bagne nazi en Alsace, Fetzer, Raon-l’Etape, 1970 – cote AD68 Delta 104/32
STEEGMANN, Robert, LeStruthof KL Natzweiler. Histoire d’un camp de concentration en Alsace annexée, 1941-1945 La Nuée Bleue/DNA, Strasbourg, 2005 – cote AD 68 7125
STEEGMANN, Robert, Struthof : le KL-Natzweiler et ses Kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin, 1941-1945, La Nuée Bleue/DNA, Strasbourg, 2005 – cote AD68 7068 - cote AD67 8 3353
Struthof [dépliant de présentation], sn, sl, 2001 – cote AD68 Delta 419/13
TOLEDANO, Raphaël, LEs expériences médicales du PRofesseur Eugen Haagen de la Reichsuniversität Strassburg : faits, contexte et procès d'un médecin national-socialiste, Strasbourg, 2010 - cote AD67 4 3136/1 et 4 3136/2
VONAU, Jean-Laurent, Profession bourreau. Struthof et Schirmeck. Les gardiens de camps et les « médecins de la mort » face à leurs juges, Nuée Bleue/DNA, 2013 – cote AD68 8562 - cote AD67 8 63 88
WACHSMANN, NIKOLAUS, K. Une histoire des camps de concentration nazis, Gallimard. Paris, 2017 – cote AD68 Achat en cours
WEHRBACH, François, « KL-Natzweiler – Block W » Baustelle U « Urbes, 1944, un tunnel ferroviaire devait devenir une usine souterraine.Les Editions du Colombie, Champrond en Gatine, 2009 – cote AD68 7806
Sources audiovisuelles :
Le nom des 86 Dora Films sas / Alsace 20 / Télébocal - Cinaps TV. Emmanuel Heyd et Raphaël Toledano (réalisation). DVD 2014 - cote AD67 9 AV 3
Le Struthof. 1941-1944: l'histoire du seul camp de concentration nazi en France. Un film documentaire de Monique Seeman et Alain Jomy. VHS. 1995 - cote AD67 32 AV 16
Archives :
Archives nationales
Témoignages et documents recueillis par la Comité d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, notamment : registres matricules du camp du Struthof (n°1 à n° 12260 et n° 34971 à n° 44599) [photocopies], listes des déportés du camp du Struthof établies par le ministère des Anciens Combattants, complétant les registres matricules n° 12260 à 33111 - cote AN 72AJ/338 à 340
Documentation en provenance de Bad Arolsen, triée par l'historien Joseph Rovan - cote AN 72J/377
Fonds Maurice Bruyninckx, ancien déporté belge employé à l'Effektenkammer du camp de Natzweiler-Struthof : trois registres matricules (Nummernbücher) originaux du camp, 1941-1945 - cote AN 72AJ/2171
Etude de Bernard Teinturier sur le camp annexe de Schömberg (Sud-Wurtemberg), 2002 - cote AN 72AJ/2331
Fonds Roland Teyssandier - Archives nationales
Le camp de concentration du Struthof - Etat des sources - AD67
Dossier pédagogique AD67 : le Camp du Struthof
Edité fin novembre 2019
Illustration : Photo du portail actuel extérieur du camp de Natzweiler, en arrière plan, aperçu du Mémorial national de la déportation © CERD-Struthof.